3 Janvier 2019

Quelles sont les répercussions du stress sur le corps et comment la respiration peut les prévenir?

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Quelles sont les répercussions du stress sur le corps et comment la respiration peut les prévenir?

Nombreuses sont les conséquences du stress, et les causes sont aussi multiples.  il existe deux types de stress : ponctuel et chronique. Le premier est celui dont nous ressentons les effets immédiats, quand notre corps se met en situation de combat pour contrer une menace : accélération du rythme cardiaque, respiration plus saccadée, transpiration abondante, nausées, raideurs musculaires. Le niveau de stress dépendra alors de son intensité, mais il disparaitra une fois le danger écarté, permettant ainsi à l’organisme un retour à la normale. Mais quand ces situations anxiogènes s’installent dans notre quotidien, notre corps vit continuellement sur un mode de défense. Les conséquences du stress peuvent alors être désastreuses. On parle plutôt de stress chronique. Et la raison est simple : quand notre système nerveux se sent en danger, notre cerveau est stimulé. Il produit alors de l’adrénaline, tout en sollicitant par la même occasion nos glandes surrénales. Pour gérer le stress, ces dernières produiront elles aussi de l’adrénaline, ainsi qu’une hormone appelée cortisol, nocive pour bon nombre de nos organes.

 

Les répercussions du stress sont nombreuses:

·         Les maladies cardiovasculaires : En situation de stress, notre cœur bat plus rapidement, et notre pression artérielle augmente pour activer notre circulation sanguine, qui alimentera ensuite nos muscles en oxygène pour leur donner de l’énergie. Les vaisseaux sanguins se voient réduits, et les artères, durcies. Aussi, pour parer à une éventuelle blessure, le sang va s’épaissir, ce qui peut provoquer en conséquence du stress des maladies de cœur et des accidents cérébraux.

·         Les problèmes de peau : Les conséquences du stress touchent également nos vaisseaux sanguins superficiels, puisque ceux-ci vont préférer diriger le sang vers les muscles plutôt que vers la peau. Notre épiderme sera alors moins bien nourri et aura tendance à rougir, ou au contraire pâlir, ainsi qu’à vieillir prématurément. Des maladies de peau et des inflammations peuvent donc résulter des conséquences du stress, comme le psoriasis ou l’urticaire.

·         Les problèmes capillaires : Tout comme la peau, l’afflux sanguin alimente moins bien notre chevelure en période de stress. La croissance de nos cheveux se voit ralentie, ce qui peut même entrainer leur chute. Le cuir chevelu, plus sensible, est lui aussi touché. Il peut démanger, être douloureux ou encore desquamer et provoquer l’apparition de pellicules en conséquence au stress.

·         Un système immunitaire affaibli : En temps normal, notre organisme dispose des ressources nécessaires pour contrer les virus et les agressions qui nous guettent au quotidien. À part bien sûr s’il est trop occupé à combattre une menace immédiate, message véhiculé par les conséquences du stress. Nous sommes donc davantage vulnérables aux nouvelles infections, en plus de réveiller celles qui existent déjà, tout en aggravant leurs symptômes et en troublant leur guérison. De plus, fait peu connu, un système immunitaire affaibli pourrait même provoquer l’apparition de nouvelles allergies.

·         Les problèmes digestifs : On observe le même processus dans notre appareil digestif face aux conséquences du stress. Trop occupé à contrer le danger transmis par le stress, il ralentit et dérègle l’activité intestinale, et n’assimile plus correctement la nourriture. Résultat : ballonnements, brûlures d’estomac, remontées acides, ulcère gastroduodénal, syndrome du côlon irritable et, évidemment, constipation, diarrhée et indigestion. Bref, ce n’est pas pour rien que le stress fait mal au ventre!

·         La prise de poids : Ce n’est pas toujours facile de maintenir un poids santé quand on est aux prises avec les conséquences du stress, encore moins quand on a un rythme de vie effréné. Par manque de temps, ou d’intérêt, nous avons alors tendance à avaler le contenu de notre assiette d’un trait, ou à faire l’impasse sur les repas santé. Mais un autre responsable de taille est étroitement lié à l'embonpoint relevé chez bon nombre de personnes continuellement stressées : le fameux cortisol. Cette hormone du stress envoie un signal de faim à notre cerveau, puisque notre organisme a généralement besoin de nourriture pour se remettre d’une « agression ». Sauf que ces aliments réconfortants ne sont pas toujours des plus équilibrés.

·         Les problèmes de sommeil : On le sait, stress et sommeil ne font pas bon ménage. Le soir, nous ruminons souvent notre journée et anticipons négativement celle du lendemain. Et c’est sans compter que, fatigués, nous faisons moins bien face à l’anxiété, qui va alors peu un peu s’installer. Mais l’aspect psychologique n’est pas le seul responsable face aux troubles du sommeil. Physiologiquement, notre système nerveux sympathique nous donne aussi du fil à retordre; il refuse de se mettre en veille pour pouvoir faire face au danger qui nous guette.

·         La perte de mémoire : L'hippocampe joue un rôle essentiel dans le processus de mémorisation. Alors, quand le cortisol s’empresse de détruire les cellules nerveuses de cette zone de notre cerveau, c’est l’ensemble de nos fonctions cognitives qui sont touchées en conséquence au stress. Cela explique pourquoi notre concentration et notre manque de jugement nous font aussi défaut quand nous sommes au bord de la crise de nerfs.

Il existe un lien évident entre la manière dont nous respirons et notre état d’esprit ; lorsque nous sommes calmes et sereins, notre respiration est légère, paisible et imperceptible, alors que lorsque nous sommes anxieux ou énervés elle devient rapide et haletante.

Alors une lente respiration diaphragmatique est bénéfique, parce que le mouvement du diaphragme optimise la circulation lymphatique mais aussi parce qu’ainsi l’air inspiré parvient dans la partie basse des poumons et que les alvéoles de cette zone, contrairement à celles qui se trouvent dans le haut des poumons, sont entourées d’un réseau dense de capillaires, ce qui permet à l’oxygène contenu dans l’air respiré de passer des poumons au sang en plus grandes quantités.

On peut aussi pratiquer la cohérence cardiaque qui a des très bons résultats pour prévenir le stress. La vitesse des battements de notre cœur a une influence sur notre cerveau et lorsqu’on arrive à la modifier, elle peut influencer grandement nos émotions. Il semblerait que le nombre moyen de respirations complètes qui est lié aux émotions positives et au bien-être se situe entre 5 et 7 par minute, selon les personnes. Par « respirations complètes », nous voulons dire une inspiration longue et profonde et une expiration totale : le cycle est d’environ 10 secondes en tout (5 secondes d’inspiration, 5 secondes d’expiration.) Et de penser par la même occasion à des choses positives, des paysages qui nous touchent ou en écoutant une chanson, lorsque nous nous rappelons les beaux moments de notre vie, notre cœur et notre cerveau fonctionnent en parfaite cohérence Ainsi, pour pratiquer la cohérence cardiaque de manière efficace, il faut parvenir à modifier notre respiration pendant aussi peu que 5 minutes par période, 3 fois par jour.

Isabelle Roy

Inhalothérapeute et Naturopathe


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